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mercredi, 23 juillet 2014 20:11

République Dominicaine : Un migrant haïtien tué dans l’enceinte d’une église à Santiago Spécial.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Le crime a été commis, suite à une dispute qui opposait le Dominicain à deux autres Haïtiens devant l’entrée de l’église, perturbant ainsi le bon déroulement d’un culte habituel. Voyant cela, Densy Casedus était sorti pour calmer les  antagonistes. Dérangé par l’intervention du ressortissant haïtien, l’agresseur l’a tué de 2 projectiles dont l’un à la tête et l’autre à la poitrine.
 

Selon les déclarations du Pasteur Gérard Berlu, rapportées par le journal El Nacional,  la dispute s’était apparemment apaisée. Le citoyen dominicain s’était retiré du lieu pour revenir plus tard avec un pistolet dans l’objectif de régler son compte à Casedus, dont le discours  ne lui plaisait pas. C’est à ce moment qu’il s’est introduit dans l’église, demandant de parler au jeune migrant haïtien. L’ayant rapidement identifié, il lui a tiré dessus.
 

D’après les informations reçues,  les membres de l’église ont contacté les agents consulaires de Santiago qui ne s’étaient pas présentés sur les lieux du crime. Ils/elles ont organisé une manifestation qui a empêché pendant plus de heures les autorités dominicaines de transporter le cadavre à une morgue. Dans leurs revendications, ils/elles réclamaient le rapport d’un médecin légiste et l’arrestation du meurtrier.
 

Le GARR constate que ces genres de meurtres sont légions en République Dominicaine. Ils sont le résultat de l’anti-haitianisme prôné depuis plusieurs années par une minorité de l’élite politique dominicaine. 
 

Le double meurtre de deux ressortissants haïtiens enregistré le 14 juillet 2014, est un cas récent. Ces deux migrants, Daniel Fleuristil et Miguel Pie, ont été victimes de lynchage à la section rurale Mata Grande de San Jose de Las Matas,  une province de Santiago.
 

Plusieurs autres cas de lynchage avaient été enregistrés pour les mois précédents. Les exemples ne manquent pas et la liste des victimes est déjà trop longue.
 

Le GARR est inquiet de la banalisation et la répétition de ces meurtres ciblant la communauté haïtienne en territoire dominicain. Considérés très souvent comme des faits divers, ces drames ne retiennent malheureusement presque plus l’attention. Aucun suivi n’est fait du coté des autorités dominicaines pour punir les coupables. Le Gouvernement haïtien, de son côté, n’a pas non plus insisté pour que lumière soit faite et justice soit rendue aux victimes. Ainsi, les instigateurs de ces drames resteront confortables dans leur anonymat pendant que des familles continueront à pleurer la disparition de leurs proches.
 

Encore une fois, le GARR plaide pour de nouvelles orientations dans les relations entre Haïti et la République Dominicaine, basées sur le respect et     l’acceptation de l’autre.  Il demeure convaincu que sans une culture de convivialité qui s’oppose à tout comportement de violence et d’exploitation, les déclarations conjointes paraphées par les deux gouvernements de l’île n’auront que des résultats superficiels.

 

Densy Casedus, ressortissant haïtien de 26 ans, a été tué de plusieurs balles par un jeune Dominicain, après que celui-ci eut fait irruption, dans l’après-midi du 20 juillet 2014, dans l’Eglise Chrétienne Reformée, où se réunissaient des chrétiens haïtiens. Ce drame est survenu à la Fe, un quartier de Santiago, a appris le GARR.

L'enceinte de l'Eglise ou est mort le jeune migrant haïtien.

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